Archives par mot-clé : queer

Contre-fictions de soi : résister à la modélisation et à la modulation de la vie psychique, par

TumulTueuses, furieuses, tordues, trans, teuff féministes aujourd’hui Entretiens, par

Non-mixité, créativité sémantique, déstabilisation du sexisme ordinaire par l’humour et l’auto-dérision, action publique médiatique… certaines pratiques évoquées dans cet entretien semblent s’inscrire dans la droite ligne de la gerbe déposée à la femme du soldat inconnu en 1970. Mais l’accent porté en 2010 sur l’articulation entre féminisme, anti-racisme, anti-capitalisme, homo, trans’ et puto phobies renvoie à des problématiques actuelles qui articulent queer, anar, punk ou post-co dans des coalitions politiques qui s’assument en rupture avec « le féminisme de l’égalité ». Les enjeux du ou plutôt des féminismes aujourd’hui se nouent, se clivent ou se déplacent autour de deux questions brûlantes : leS sexualitéS et la place des femmes voilées dans les discours et les pratiques féministes.

TumulTueuses, angry, twisted, trans’, teuff … feminists today.Five feminist activists in the battle

No-mix, creativity semantic, destabilization of ordinary sexism with humor and self-derision, activism … some practices mentioned in this interview seem to be in line with the flower for the unknown soldier’s wife1970. But the accent in 2010 on the relationship between feminism and anti-racism, anti-capitalism, gay, trans’ and puto phobies is articulated also with queer, anarchist, punk or post-co in political coalitions which are « taking a break » with the feminism of equality. Issues of feminism, or rather today are tied, cleave or move around two burning questions: sexualities and place of veiled women in the feminist discourse and practice.

Riot Grrrls américaines et réseaux féministes “underground” français, par

Comment évoquer, sans risquer de rendre à ce terme son acception latine de « tirer à soi », un courant féministe qui n’a de cesse d’engager des parties de cache-cache avec tout ce qui s’apparente de près ou de loin à du cadre, à du formel ? Comment saisir, sans dénaturer, l’essentiel d’un phénomène qui pratique une forme d’« auto-volatilisation » constante et présenter, sans ratures, un groupe social dont les pratiques relèvent du palimpseste ? Pourquoi chercher une cohésion, si difficile à justifier, pour parler d’un courant qui met un point d’honneur à ne pas se constituer en mouvement cohérent et qui partant de là ne nous laisse même pas un nom auquel nous aurions pu nous raccrocher. On l’aura compris, il s’agira donc ici de présenter une des nombreuses voies(x ?) permettant d’appréhender un courant par essence polyphonique.

Riot Grrrls American and feminist networks “underground” French

How to evoke, without risking to make this term the Latin meaning to «tirer à soi », a feminism which never ceases to engage in games of hide and seek with everything that is closely or remotelyto the frame, to the formal? How to enter, without altering the essence of a phenomenon that practices a form of « self-volatilization » constant and present without erasures, a social group whose practices are the palimpsest? Why search for cohesion, difficult to justify, to discuss a current that makes a point of honor not to form a coherent motion and from there we do not even leave a name which we could have hung up.It is understood, it will therefore present here one of many ways (x?) To apprehend a current essentially polyphonic.

Pauline, Panthère rose avec groupe, par

Les Panthères Roses, groupe pour qui il importe d’allier action et réflexion, réalisent une remise en question permanente du militantisme. Cet entretien est l’occasion d’explorer les motivations et le parcours singulier d’une panthère rose, Pauline, qui vient, grâce à son expérience subjective, insister sur l’enjeu de l’engagement politique non seulement pour lutter et résister, mais aussi pour rêver et penser un autre projet de société. Parlant en son nom propre, elle dessine alors les nouveaux outils possibles du féminisme qui cherche plus l’invention et la dérision aux formes traditionnelles et archaïques de faire de la politique. Tout en exposant ses propres passions, attirances et doutes, elle dévoile une des préoccupations de ce militantisme : la place laissée aux parcours singuliers, à la parole et à l’écoute, comme fondements de l’engagement.

Pauline Pink Panther with group

The Pink Panthers, a group for whom it is important to combine action and reflection, achieve a constant questioning of activism. This interview is an opportunity to explore the motivations and the singular course of a Pink Panther, Pauline, who comes through experience subjective insisted in the issue of political commitment not only to fight and resist, but also to dream and think at another project of society. Speaking in her own name, she draws the possible new tools of feminism that seeks the most inventive and derision archaic and traditional forms of doing politics. While outlining her own passions, likes and doubts, she reveals a concern of this activism: the singular path to place left, speech and listening, as the basis for commitment.

Des féministes et de leurs femmes de ménage, par

Cet article présente quelques résultats d’une recherche réalisée en 2008 auprès de femmes féministes ou dotées d’une « conscience de genre » qui emploient une femme de ménage. Le recours à une femme de ménage intervient, dans la plupart des cas évoqués, pour couper court aux querelles conjugales liées aux résistances masculines opposées au partage des tâches. Une contradiction caractérise la relation avec l’employée. D’un côté, les employeuses cherchent à tisser des relations de réciprocité et de care, de l’autre côté, elles apprécient particulièrement la discrétion, voire la transparence, des employées, ce qui donne une nouvelle vigueur au thème de la dépersonnalisation, tel qu’il a été problématisé dans les années 50 par Le Guillant à propos de la « condition de bonne à tout faire ».

Among Feminists or Women with Consciousness and Their Maids : Care Between Reciprocity and Depersonalization
This article presents results from a research conducted in 2008 among women or feminists with a « consciousness of genre » who employ maids. The use of a maid, in most cases cited, is to cut short marital quarrels related to the resistance of men opposed to the sharing of tasks. A contradiction characterizes the relationship with the employee : on the one hand, employers are seeking to establish relations of reciprocity and care, on the other hand, they appreciate the discretion, or transparency of their employees, giving a new vigor to the theme of depersonalization, that Guillant had articulated as regards to the condition of servant.

multitudes